Kiraz

Edmond Kirazian est mort. Voilà une nouvelle à faire pleurer Les Parisiennes, « Les Libellules », comme il se plaisait à les nommer parfois.

Depuis 1950, Kiraz les croquait avec élégance, pour notre gourmandise. Le dessin c’était, pour lui, d’abord un travail d’observation qu’il nous rendait dans ses coups de crayon. Quelle femme de ma génération n’a pas rencontré au hasard des pages d’un quelconque magazine, ces filles longues, ravissantes et piquantes, parfois nunuches mais si attachantes.

Voilà un homme qui disparaît ce jour, symbole d’une époque formidable, où tout n’était pas prétexte à jugement et philosophie de bas étage. Aujourd’hui les féministes crieraient certainement au scandale et pourtant, à sa manière, Kiraz a libéré les femmes dans ses dessins avec ses Parisiennes douées d’ingénuité et de drôlerie.

Esprits chagrins, passez votre chemin. Bon voyage M.Kiraz Je fais partie de celles que vous avez souvent fait sourire.

Annie Kubasiak-Barbier

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